Impact Interne
LIDL
Un Entretien croisé avec l’équipe de GDEV
Gilles POUSSIER et Sylvie THOMAS, co-fondateurs
Camille BESNIER, Directrice conseil
Laëtitia BESSIÈRE, Responsable Transformation,
nous évoquent les transformations lancées au sein de l’agence. Ils abordent ainsi le développement durable, la politique lancée à ce sujet chez Gens d’Evénement. Enfin, ils nous évoquent tous les 4 comment concrètement cela se met en place avec les équipes, avec les clients et avec toutes les parties prenantes de l’événementiel.
Est-ce que vous pouvez nous rappeler ce qu’est Gens d’Événement et quel est votre métier ?
Sylvie : Nous avons créé Gens d’Événement en 1997. L’agence compte aujourd’hui une vingtaine de collaborateurs, 3 Directeurs Conseil et une soixantaine de co-équipiers externes avec lesquels nous travaillons au quotidien.
Nous sommes une agence de communication événementielle : notre métier est de rassembler les gens pour leur faire vivre des émotions, partager des idées, accompagner les grands moments d’une entreprise…
Pourquoi « Gens d’Événement » ?
Gilles : A l’origine, notre idée était de proposer une équipe de « gens d’événement » détachés chez nos clients et qui pourraient s’immerger dans l’entreprise un peu comme des caméléons pour préparer au plus près leur événement. C’était un modèle très ambitieux ; on en a gardé l’esprit !
Vous avez travaillé sur votre raison d’être. C’est ce qui définit votre mission, votre contribution au développement durable. Que représente pour vous cette démarche ?
Sylvie : Elle est l’aboutissement, en tout cas la suite logique de 25 années d’actions puisque nous avons eu dès le départ le souhait de développer l’agence en étant responsables et en construisant une belle histoire collective.
C’est ce que beaucoup d’entreprises revendiquent…
Gilles : Oui, mais nous pensons avoir une vraie singularité. Concrètement, qu’avons-nous fait ? Dès 1997, nous étions certifiables ISO 9001 (label management de qualité) ; c’était novateur pour une agence événementielle.
En 2006, nous avons lancé dans la région nantaise une première expérimentation sur une évaluation carbone auprès de 12 entreprises, des maîtrises d’économies d’énergies collectives, un forum de l’emploi de personnes sorties du système économique. En 2018, nous avons lancé un projet intitulé « le scénario des transitions » avec 160
entreprises et leurs 80.000 salariés.
En 2022, nous avons initié et financé la première expérimentation mobilisant toute la filière événementielle d’un territoire sur l’éradication du gaspillage alimentaire. Enfin la maîtrise énergétique a toujours été omniprésente, par exemple lorsque nous avons construit notre bâtiment BBC (Bâtiment Basse Consommation).
Pourquoi était-il devenu nécessaire de réfléchir à votre identité ?
Gilles : Nous avions commencé à travailler sur ce sujet dès 2019. Notre différence, qui peut parfois s’assimiler à de l’avance, s’est affirmée à un moment où notre secteur a dû faire face à de nouveaux enjeux très forts. Je vous rappelle 2020 : année effroyable pour l’événementiel ! Arrêt de l’activité, immense incertitude pour l’avenir. Tout est reparti quasiment de zéro. Le COVID a accéléré et renforcé ce processus qui était engagé au sein de Gens d’Événement depuis de nombreuses années. Poser notre politique de développement durable nous permet de suivre un plan d’actions en phase avec nos objectifs.
Laetitia : Elle permet de clarifier nos enjeux, de les prioriser, et surtout, d’engager toute l’équipe et notre écosystème dans la réalisation des objectifs que nous nous sommes fixés.
Dans votre politique de développement durable votre raison d’être s’exprime ainsi : « Nous participons à construire une société positive ». Qu’entendez-vous par là ?
Gilles : Une société qui fait du bien. Une société de l’équilibre, responsable.
Sylvie : Je le traduis en disant que c’est faire de l’événementiel avec l’envie d’apporter du sens.
En quoi Gens d’événement peut-elle y contribuer ?
Camille : Notre métier est de rassembler les gens pour leur faire vivre des émotions et partager des idées ; ces moments de contact et de partage sont une opportunité extraordinaire pour accompagner les changements.
Sylvie : En ayant de l’impact ! A la fois sur l’environnement, les participants, nos clients et nos équipes. C’est pour cette raison que nous nous définissons en tant qu’agence à « impacts positifs », au pluriel. Nous concevons des événements à impacts émotionnel, stratégique, collectif, sociétal et environnemental.
Qu’est ce qui définit un événement à « impacts positifs » ?
Camille : Un événement est un moment privilégié, générateur d’émotions partagées,au service des causes de nos clients. Nous voulons qu’il touche les gens, qu’il laisse une trace et qu’il les fasse réfléchir.
Laetitia : Avoir de l’impact c’est modifier l’existant, c’est créer un avant un après dans une démarche sincère et honnête. Par l’action, par l’engagement des publics, par la collaboration agence-annonceur, par l’accompagnement et la prise en compte des enjeux économiques, sociaux et environnementaux.
Pour vos partenaires, vos équipes, vos clients, comment cela se traduit ?
Camille : Pour nos clients, nous les challengeons et les incitons à se poser des questions : plutôt qu’une convention à l’étranger, pourquoi ne pas trouver une alternative en France avec un programme axé sur l’engagement des équipes ? Nous intervenons en amont du brief pour déterminer avec eux les enjeux du projet et les indicateurs d’impacts. C’est une manière de co-construire, en intelligence collective, des événements plus justes.
Sylvie : Nous agissons pour faire évoluer les pratiques de nos métiers avec de nouvelles manières de travailler et d’accompagner les équipes. Le bien-être des collaborateurs est essentiel chez Gens d’Événement.
Laëtitia : Pour les impacts environnementaux et sociaux, clairement : La mesure ! Il n’y a de progression que si elle est mesurée. Et ce travail, il est collectif, avec nos fournisseurs, dans leurs sélections et notre collaboration, avec les clients pour fixer les enjeux et objectifs, avec les écosystèmes innovants et porteurs de solutions durables, avec qui nous travaillons quotidiennement en parallèle.
Pourquoi la mesure est-elle aussi importante dans votre démarche et en quoi êtes-vous légitimes ?
Laetitia : Pour limiter notre impact environnemental, décarbonner nos activités ou s’attaquer au problème du gaspillage alimentaire, il faut d’abord mesurer. Savoir où on en est et comprendre où se situent les enjeux ; c’est ce qui permet ensuite de mettre en place des leviers d‘actions efficaces. C’est tout l’enjeux du T0. Le point de départ.
Sylvie : C’est une démarche importante qui demande l’implication de tous les corps de métiers de l’agence. Les équipes ont été formées et participent à ce travail
collectivement.
Gilles : Notre histoire fait que nous sommes devenus expérimentés dans la capacité à déterminer des outils et des indicateurs pertinents sur nos activités, en particulier propres aux métiers de l’événementiel.
Comment réagissent vos clients lorsque vous leur proposer ces indicateurs, ces mesures ?
Camille : Pour eux c’est un formidable outil d’aide à la décision ! Quand ils ont commencé à regarder leur événement à travers le prisme de ces indicateurs, ils ont envie de continuer et surtout de progresser. C’est une très bonne illustration de la manière dont nous participons, avec eux, à construire une société positive.
Tout cela fait-il de vous une agence d’événements « RSE » ?
Laëtitia : Merci pour cette question ! La RSE est aujourd’hui un terme que l’on retrouve partout et qui intègre … tout ! Et chez Gens d’événement nous disons ce que nous faisons, plutôt que parler de ce que l’on fera. Ce qui nous importe c’est que nos partenaires, nos clients savent que nous sommes là pour les accompagner dans leur transformation et dans la prise en compte de ces enjeux, avec une méthode, des indicateurs, des outils de collecte des données et de calcul. Nous travaillons chaque jour sur les engagements et enjeux de notre Politique Développement Durable. Elle nous représente, à l’instant T, dans nos ambitions et nos convictions.
Gilles : Nous les accompagnons, là où ils se trouvent : engagés dans une démarche RSE ou moins avancés. Ce qui les réunit, c’est le désir de progresser : nous voulons les sensibiliser et leur proposer des solutions durables.
L’un de vos objectifs est en particulier d’éliminer le gaspillage alimentaire.Comment est-ce possible ?
Gilles : Comme je le disais, notre investissement sur le sujet est fort et prouve notre ancrage territorial. L’enjeux est énorme pour la filière et nous agissons collectivement. Un exemple : quand un événement dure jusqu’à 13h au lieu de 12h00, le traiteur est obligé de servir plus rapidement pour respecter l’horaire suivant. Conséquence : vous avez des denrées qui ne sont pas consommées et donc jetées. Nous avons appris, en lien avec d’autres acteurs de l’événementiel, à mesurer ce
gaspillage.
Aujourd’hui, nous sensibilisons nos clients sur cet enjeu pour les inciter adapter les
modalités de restauration au type d’événement.
L’événementiel est un secteur exigeant, avec souvent beaucoup de pression.Comment le prendre en compte dans le travail de vos équipes ?
Sylvie : Nous avons toujours placé l’humain au cœur de notre agence parce que nous considérons qu’il y a une symétrie entre la relation de confiance avec nos clients et l’attention portée aux équipes. Les deux sont liés.
Camille : Je dirais qu’il y a au sein de Gens d’événement une vraie place pour la discussion et l’échange sur tous les sujets. Cela permet de faire baisser la pression notamment à l’approche des événements…
Gilles : Et on investit ! 3 collaborateurs/trices ont pu bénéficier d’un coaching sur leurs« soft skills », pour un management toujours plus fluide. Ce n’est pas Oui-oui dans le monde magique ! L’événementiel reste un secteur exigeant, mais nous nous donnons les moyens de le faire de manière durable.
Le mot de la fin, ce qui vous anime chaque jour ?
Gilles : La fierté d’organiser de beaux événements à impacts positifs.
Camille : Le plaisir des équipes, et des clients qui adhèrent.
Laëtitia : La satisfaction d’accompagner les transitions.
Sylvie : C’est assez magique de défendre une raison d’être qui mobilise !