Impact Interne
LIDL
Réduire son impact environnemental tout en démontrant sa création de valeur, voilà les deux enjeux actuels de l’événementiel. Le développement de la filière est à ce prix.
On n’a pas le choix.
Nous sommes tous embarqués dans le même bateau. Le secteur événementiel, comme tous les autres.
L’activité humaine réchauffe la planète et ce changement climatique doit provoquer une transformation radicale de… l’activité humaine. Comme le dit un article paru dans l’ADN, « les enjeux environnementaux pèsent lourds sur la filière événementielle ».
Pas plus, pas moins que dans d’autres marchés. Mais oui, le secteur événementiel travaille dur à réduire ces impacts.
L’article oublie malgré tout de citer que l’impact environnemental des événements réside à près de 90% dans les transports des participants et des prestataires.
Déplacer les gens coûte cher à notre chère et unique Terre. Bien sûr, une des solutions est d’aller moins loin, dans des destinations qui, une fois les participants sur place, mettent à leur disposition une offre de mobilité douce qui permettent d’effectuer les transferts d’un site à un autre sans utilisation de véhicules à énergie fossile.
Les décisionnaires événementiels l’ont bien compris d’ailleurs. Que ce soit pour de vraies raisons responsables ou pour des raisons de coût, ils ont réduit les distances et privilégient désormais des villes plus proches de leurs établissements et des déplacements en train plutôt qu’en avion.
La pratique n’est pas encore généralisée, mais la prise de conscience, comme l’affirment les interviewés dans ce même article de l’ADN progresse.
En revanche, ce n’est pas parce que le transport constitue la source principale de pollution que le reste de la chaîne de valeur de l’événementiel ne doit pas faire des efforts !
Un enjeu d’acceptabilité sociétale
Au-delà des initiatives prises par tous les acteurs événementiels et citées dans l’article (réutiliser les matériaux, trier les déchets, arrêter le gaspillage alimentaire, favoriser l’éco-conception…) et qui doivent impérativement se développer et devenir la norme, l’enjeu est aussi de rendre l’événement acceptable par la société.
Son côté éphémère et ponctuel, sa capacité à créer parfois des nuisances pour les populations locales, son aspect un peu show off, qui mobilise des ressources importantes, rendent l’événement parfois inacceptable aux yeux de la société.
Mais le juste combat du secteur est là : démontrer que l’événement est créateur de valeur pour tous. Et il faut le prouver en avançant des arguments forts et justifiés. Voir des chiffres clairs. Pour çà la filière s’organise, voyez plutôt L’Event Impact Score !
Car réaliser un événement, c’est créer :
– de la rencontre qui débouche sur du business ou sur de l’échange de connaissance,
– de la richesse économique pour toute la chaîne de valeur, du territoire touristique qui accueille jusqu’aux prestataires qui apportent une solution,
– de l’emploi dans les destinations,
– des impôts et taxes pour l’État et les collectivités
– et surtout un rapprochement de publics dans un monde en demande d’interactions humaines !
L’événement est peut-être encore polluant, mais assurément vertueux. À condition qu’il prouve son impact économique, social et sociétal, et qu’il fasse encore des efforts dans l’éco-conception. Ces deux dimensions sont inséparables. Et l’ensemble des acteurs de la filière événementielle commencent à le comprendre. On voit d’ailleurs l’émergence sur le marché d’outils de plus en plus affûtés comme le dernier en date : Cleo.
De belles perspectives, donc, mais aussi un vrai travail de fond à poursuivre pour certains et à faire pour d’autres.
Team GDEV – Septembre 2019